Pour elle, « la liberté, c'est d’écouter les oiseaux chanter. » Dès lors, elle quitte son emploi de domestique, fait ses paquets et part. Elle explore la ville, traverse des fleuves, arpente des boulevards, stationne dans les jardins publics, pratique l’autobus, guette le chant des oiseaux, brave la pluie, esquive les carrefours venteux, sillonne rues et routes. Son périple, émaillé de difficultés ordinaires, de coups de joie dans le cœur, de rigolades solitaires, la lance à la conquête d’une forêt, son territoire de liberté. Au fil de sa quête obstinée et au gré des moulins à vent, elle se dépouille de tout ce qui l’encombre: objets, souvenirs, expériences passées... Seuls subsistent et perdurent l’amour et la liberté. Derrière son allure de clown, elle pose des questions de philosophie, des questions d’enfant, des questions "logiques ». Statue bavarde, allégorie ironique et métaphysique de la liberté, cette femme manie l’absurde et nous offre, de manière radicale et joyeuse un hymne à la liberté, poétique et parodique.